Mares et étangs des richesses insoupçonnées

Les milieux humides étaient autrefois considérés comme des milieux hostiles et peu utiles à l'homme. Ces territoires comme par exemple les marais, sont souvent infestés de parasites, responsables de certaines maladies. De plus, avec une population qui s"en est allée croissant au fil des siècles, le besoin d'agrandir les espaces cultivables s'est fait de plus en plus sentir. De nombreux marécages furent asséchés. C'est ainsi qu'en France, les milieux humides ont disparu de moitié entre 1960 et 1990.

Aujourd'hui de nombreux sites sont protégés grâce à une convention à laquelle adhérent 169 états. Dans notre pays, 48 sites bénéficient de la protection de cette convention (métropole et territoires d'outre-mer). Le dernier site rattaché à cette convention est le site "Marais et tourbières des vallées de la somme et de l'Avre".

Ces sites dits "Ramsar" sont tous des sites remarquables et protégés pour leur biodiversité. Deltas des fleuves, cours d'eau, rivières, lagunes et lacs, prairies et landes humides, mangroves, prairies marines, lagons... mais aussi les zones exploitées par l'homme tels que les marais salants, les lacs et les étangs artificiels.

La vie qui règne dans les milieux humides est intense et la végétation offre de nombreuses richesses.
Points clés de la région qui les abrite,  les milieux humides lui permettent de conserver son équilibre écologique. Prenons pour exemple le marais poitevin aux paysages variés: prés-salés, vasières, marais mouillés et desséchés se côtoient pour former des parcelles variées et uniques.

La faune des marais, étangs, lacs est également très diversifiée.

Différentes espèces d'oiseaux peuplent ces régions: canards sauvages, hérons, cigognes, flamants roses (Camargue).
D'autres espèces locales profitent de toutes les ressources dont disposent ces milieux humides: le martin-pêcheur (présent dans les milieux d'eau douce), la phragmite des joncs, le bruant des roseaux, la bécassine des marais (marais d'eau douce et étangs) et enfin un rapace le busard des roseaux.
Les eaux douces ou salées abritent  des insectes de tout genre, des coquillages, des mollusques, des crustacés.
Les eaux douces attirent les amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres) qui y naissent et reviennent ensuite s'y reproduire.

Ressources naturelles inépuisables et fragiles, les zones humides sont utiles également à l'homme.  Le riz de Camargue, le sel de Guérande, les huîtres, moules et autres coquillages sont puisés dans leurs réserves. La végétation des zones humides a elle aussi une utilité pour l'homme. La tourbe servait autrefois de combustible et d'autres éléments comme le jonc, le roseau, l'osier sont destinés à des fins artisanales et commerciales.

Ainsi la disparition de zones humides qui s'est accélérée au cours du siècle dernier aurait des conséquences fâcheuses pour l'humanité; Sans elles, les inondations seraient plus fréquentes et la continuité du développement de l'industrialisation accroîtrait encore la pollution, la sécheresse et l'érosion des sols. Les espèces animales subissent également les conséquences de l'industrialisation, de l'agriculture intensive, l'urbanisation, la surpêche mais aussi de la concurrence des espèces exotiques qui envahissent leurs territoires.


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